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Une adolescente prend une photo provocante d'elle-même.

Internet & sexualité

Flirter, tomber amoureux, regarder des films pornos – être curieux de découvrir la sexualité fait partie du passage à l’âge adulte. Mais Internet ne sert pas uniquement à s’informer : les jeunes s’en servent aussi pour prendre contact sur les réseaux sociaux, échanger des messages sexy sur les tchats...La curiosité naturelle peut engendrer un certain risque : la pornographie peut choquer ou véhiculer une image faussée de la sexualité. Et un selfie dénudé peut se diffuser très rapidement sur la Toile. En ayant des discussions calmes et adaptées à l’âge de votre enfant et en l’accompagnant avec compréhension, vous lui permettrez d’avoir un développement sexuel sain et une bonne capacité de jugement

53%
DES JEUNES en SUISSE ONT DÉJÀ REGARDÉ DES FILMS PORNOS SUR LEUR TÉLÉPHONE MOBILE OU LEUR ORDINATEUR. (JAMES 2022)
25%
DES JEUNES ÂGÉS DE 18-19 ANS ONT DÉJÀ ENVOYÉ DES PHOTOS ÉROTIQUES D’EUX-MÊMES. (JAMES 2022)
45%
des filles entre 12 et 19 ans ont déjà reçu des photos provocantes (JAMES 2022)
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Bon à savoir

Sexualité et éducation sexuelle à l’ère du numérique

Le rôle que remplissaient auparavant les magazines pour les jeunes est de plus en plus tenu par Internet : la Toile est désormais une source d’information importante pour les jeunes en matière d’éducation sexuelle. « Est-ce que je peux tomber enceinte après des câlins ? » « Qu’est-ce que je peux faire pour avoir plus de sensations pendant le sexe ? »« Est-ce que je suis sale quand j’ai mes règles ? » «Est-ce que ça saigne lors de la première fois ? »« Et si je n’arrive pas à bander ? » « Pourquoi est-ce que ça fait mal lorsque je couche avec mon copain ? » « Est-ce que je peux attraper le VIH en embrassant ? »

Ce sont les questions que se posent les jeunes sur les plateformes d’information en ligne. Il est souvent plus facile de taper ce genre de questions sur Internet que de les aborder dans une discussion.

En outre, des influenceurs abordent aujourd’hui ouvertement le sujet de la sexualité sur Instagram, TikTok,YouTube, sur des blogs et des podcasts. Des caractéristiques anatomiques des organes sexuels à la contraception et aux différentes pratiques sexuelles en passant par les mythes sexuels (par ex. autour de l’hymen) - tout est abordé.

Internet et les sites de rencontres comme Tinder, Grindrou Hinge ont beaucoup de succès. Mais peut-on en déduire - comme on l'entend souvent - que la jeunesse d'aujourd'hui est hypersexualisée ? Les médias utilisent assez souvent l’expression « génération porno ». Des études récentes menées à ce sujet montrent cependant une réalité tout autre. Annamaria Colombo, professeure à la Haute école de travail social de Fribourg et co-directrice de l'étude « Sexe, relations... et toi ? »(2017), a déclaré dans une interview au Tages-Anzeiger : « Aujourd'hui, les jeunes font preuve de bon sens, ils accordent une très grande importance à la découverte progressive de la sexualité et tiennent beaucoup à des notions telles que l'intimité, le choix d'un partenaire, l'attente du bon moment ou de l'âge adéquat. Ils sont en général très sensibles, ils ont conscience de leur corps et de leur sexualité propre. »

Une série d’études allemandes portant sur plus de 40 ans de données montre que la première fois arrive non seulement plus tard, mais aussi au sein d’une relation stable dans la majorité des cas. À cette occasion, neuf jeunes sur dix ont recours à la contraception. (Scharmanski & Heßling, 2021)

On constate la même tendance en Suisse : selon l’étude HBSC de 2018, 17,1 % des garçons de 14 et 15 ans avaient déjà couché avec quelqu’un, contre 8,9 % des filles du même âge. Alors que les chiffres sont relativement stables depuis 2002 du côté des garçons, on a constaté une baisse chez les filles lors des enquêtes de 2014 et de 2018.

Selfies érotiques et pornographie

La pornographie fait partie de la réalité sexuelle des jeunes, tout comme le désir de se présenter de manière sexy. Les selfies érotiques sont une forme de communication, que ce soit au sein d’une relation, d’un flirt ou de la recherche de sa propre identité (sexuelle). Il est important pour les jeunes de connaître les risques qui y sont liés et dans quels cas les mineurs peuvent également s’exposer à des sanctions pénales :

Contraction des mots « sexe » et « texting », les sextings sont des photos ou des vidéos de soi-même (selfies) suggestives ou dénudées, ou des messages érotiques. Ils sont envoyés via des plateformes comme WhatsApp, Snapchat ou Facebook, ou par courriel. Lorsqu’ils en envoient, les jeunes s’inspirent souvent des personnalités qui s’habillent de manière sexy ou qui se mettent en scène avec lasciveté sur les réseaux sociaux ou dans des clips vidéo (→ Image et représentation de soi).

En général, le sexting est pratiqué dans le cadre d’une relation intime, comme preuve d’amour ou pour draguer. Parfois, les jeunes envoient photos et vidéos à tout leur groupe d’amis, que ce soit pour le « fun », pour évaluer leur potentiel de charme, comme un acte de courage ou parce qu’ils y sont contraints.

La contrainte est punissable et existe chaque fois qu’une personne est mise sous pression et forcée d’accomplir un acte. C’est par exemple le cas lorsque quelqu’un écrit : « Envoie-moi une photo nue, sinon c’est fini entre nous. » ou : « Tu m’aimes, non ? Prouve-le-moi en envoyant une photo en sous-vêtements sexy. » Le chantage aux photos ou vidéos érotiques est fréquent. On parle alors de sextorsion. Vous trouverez plus d’informations sur ces infractions dans notre rubrique → Abus sexuels sur Internet.

Le sexting est davantage répandu chez les jeunes les plus âgés : dans l'étude JAMES 2022, 25 % des 18-19 ans indiquent avoir déjà envoyé des photos osées d'eux-mêmes, tandis que les 12-17 ans sont entre 1 et 18 % à l'avoir fait. Les filles reçoivent (45 %) et envoient (14 %) plus souvent des contenus de sexting que les garçons (38 %/11 %).

Le risque principal du sexting réside dans la diffusion des photos et vidéos qui n’étaient destinées qu’à une personne. La souffrance est grande pour les personnes concernées : elles ont honte et s'en veulent souvent. Elles font face à un abus de confiance et peuvent être confrontées à des moqueries et des stigmatisations. La situation est d’autant plus compliquée que les contenus se diffusent très rapidement et sont difficiles à supprimer.

Internet a grandement facilité l’accès à la pornographie. Le risque que les enfants tombent involontairement sur des contenus pornographiques perturbants ou véhiculant une idée faussée de la sexualité s’est également accru. D’après une étude de l’Université de Münster et Hohenheim (2017), près de la moitié des personnes interrogées, âgées de 14 à 20 ans, ont déjà regardé de la pornographie dure sur Internet. La plupart des jeunes affirment avoir visionné pour la première fois ces contenus à la maison, en général en surfant sur Internet avec des amis. Environ 60 % des filles et 37 % des garçons rapportent que c’est arrivé de manière involontaire, soit parce que d’autres leur ont montré ces contenus, soit parce qu’ils sont tombés dessus par hasard.

La pornographie est interdite et sanctionnable lorsqu’il s’agit de la production et de la diffusion de matériel pédopornographique. Les images d’enfants totalement ou partiellement dénudés peuvent également être considérées comme pornographiques. En outre, la pornographie zoophile est également illégale. La personne qui détient ce genre de vidéos ou qui les diffuse (même si c’est pour plaisanter ou pour relever un challenge) s’expose à des sanctions pénales.

La pornographie

La pornographie est toujours sanctionnable lorsqu’elle inclut des enfants ou des animaux. Les jeunes peuvent être poursuivis notamment s’ils diffusent de telles représentations dans des groupes WhatsApp ou s'ils ne les suppriment pas sur leur téléphone portable.


Selfies érotiques et sexting

Il faut connaître les risques avant d’envoyer des images sexualisées de soi-même. Il ne s’agit pas seulement du fait que des photos ou des vidéos puissent être diffusées et soudainement vues par des personnes auxquelles elles n’étaient pas destinées, mais on peut aussi s’exposer à des sanctions pénales !

Si des photos/vidéos montrent des mineurs nus en train de se masturber ou d’avoir des rapports sexuels, il s’agit à proprement parler de pédopornographie. C’est également le cas lorsque les jeunes se sont eux-mêmes enregistrés ou s’ils ont consenti à l’enregistrement. La production, la consommation, la possession et la diffusion de pédopornographie sont interdites.

Il en va du sexting comme des relations sexuelles consenties, afin de ne pas s’exposer à des sanctions pénales, les mineurs doivent respecter les points suivants (art. 197, ch. 8bis, CP) :

  • les personnes concernées se connaissent personnellement.
  • Le consentement est nécessaire, ce qui signifie que les contenus érotiques doivent être réalisés volontairement et que les deux parties souhaitent cet échange.
  • L’échange de photos/vidéos n’est pas lié à de l’argent.
  • Si un mineur au moins participe à l’échange, la différence d’âge ne doit pas dépasser trois ans. Par exemple, un jeune de 19 ans peut s’exposer à des sanctions pénales s’il obtient des selfies érotiques de sa copine âgée de 15 ans, même si celle-ci les lui a envoyés de son plein gré.

Que sait-on de la consommation de pornographie par les jeunes ?

En grandissant, les jeunes développent une curiosité naturelle pour tout ce qui concerne la sexualité. Les représentations pornographiques en font également partie. S’agissant de la consommation de matériel pornographique, il est difficile de parvenir à des conclusions scientifiquement fondées. Premièrement, il existe peu d’études spécifiques, non seulement en Suisse, mais aussi à l’étranger, et celles qui existent sont en outre difficilement comparables. Deuxièmement, le sujet est toujours tabou, ce qui se reflète également dans les réponses.

En fonction de l’étude considérée, les jeunes font leur première expérience de la pornographie entre 11 et 14 ans, les garçons étant plus précoces que les filles. De même, les filles découvrent souvent la pornographie sans le vouloir, lorsque par exemple du matériel pornographique est envoyé dans des groupes WhatsApp ou qu’elles se montrent des films entre elles.

Dans l’étude suisse JAMES, 19 % des jeunes (filles et garçons) de 12 et 13 ans disaient avoir déjà regardé un porno ; ils étaient 44 % chez les 14-15 ans, 61 % chez les 16-17 ans et 78 % chez les 18-19 ans. Tous âges confondus, on constate à nouveau une différence entre les sexes : environ trois quarts des garçons ont déjà regardé un porno contre seulement un tiers des filles.

On ne dispose d’aucun chiffre en Suisse concernant la fréquence de la consommation de pornographie chez les jeunes. Selon une étude allemande, 10 % des filles et 33 % des garçons entre 14 et 20 ans regardent un film pornographique au moins une fois par mois (Quandt & Vogelgesang 2018). En moyenne, les filles se déconnectent après une minute alors que les garçons regardent pendant environ onze minutes.

Les études ne confirment pas la crainte souvent exprimée, notamment dans les médias, que l’abondance de pornographie disponible sur Internet amènerait à négliger la sexualité et ferait naître des attentes ou des représentations erronées au regard de la sexualité réellement vécue. Elles parviennent plutôt aux conclusions suivantes (Matthiesen et al., 2011 ; Schmidt & Matthiesen, 2011 ; Winter, 2023) :

  • Les jeunes sont tout à fait conscients que la pornographie est mise en scène et qu’elle se différencie des relations sexuelles réelles.
  • Les stéréotypes de genre représentés font l’objet d’une réflexion critique.
  • Les filles utilisent plutôt la pornographie dans des contextes de couple (hétérosexuel) et considèrent parfois les représentations comme instructives. En outre, elles ajoutent qu’elles ne se laissent ni convaincre ni contraindre d’essayer des pratiques issues de la pornographie.
  • Chez les garçons, la pornographie dure, inhabituelle, dégoûtante ou même illégale a surtout un rôle d’épreuve de courage ou de compétition. Pour leur propre consommation, par exemple pour la masturbation, ils choisissent de la pornographie normale.
  • Rien ne démontre que la tendance aille vers des représentations de plus en plus dures ou des pratiques sexuelles extrêmes.
  • Le risque ou même la peur d’être dépendant sont présents chez les jeunes et ils y réfléchissent.
    → Cyberdépendance

Consommation de pornographie : risques et opportunités

La pornographie a souvent mauvaise presse. Au vu de la vie des jeunes et de leur curiosité, il est nécessaire d’en parler ouvertement avec eux. Voici un aperçu des opportunités et des risques liés à la consommation de pornographie :

  • La pornographie permet d’enrichir sa sexualité (seul ou avec partenaire).
  • Les jeunes utilisent la pornographie comme une démonstration qui leur permet d’en apprendre plus sur les pratiques sexuelles et leurs préférences, ce qui peut également leur donner confiance en eux en matière de sexe.
  • La pornographie représente une multitude de corps et d’organes génitaux différents. Elle peut donc favoriser l’acceptation de son propre corps.
  • Le porno peut aider les jeunes qui ne correspondent pas à la norme hétérosexuelle à définir leur propre orientation sexuelle.
  • Conséquences pénales (voir plus haut : Pornographie et sexting : quand les jeunes sont-ils sanctionnables ?)
  • La pornographie se concentre souvent sur le plaisir masculin et sur l’orgasme. Cela ferme la porte à une expérience sexuelle variée et à une compréhension de tout ce que la sexualité peut comporter.
  • Les représentations pornographiques peuvent renforcer les stéréotypes de genre et véhiculer de soi-disant idéaux de beauté.
  • Dans la pornographie, les tracas de la réalité, comme les problèmes d’érection ou la baisse de la libido, sont passés sous silence. Par conséquent, il peut arriver que l’on se mette sous pression en matière de performance.
  • La surconsommation de pornographie peut conduire à adopter un comportement sexuel plus risqué (par ex. relations non protégées) et à changer plus fréquemment de partenaires, et peut augmenter la probabilité d’exercer ou de subir des actes de violence.
  • La pornographie peut exercer un fort pouvoir d’attraction et, dans certaines circonstances, créer une dépendance.
    → Cyberdépendance

 

Pensez-y

En envoyant des contenus à caractère pornographique, les mineurs s'exposent à des sanctions pénales.

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À quoi faut-il faire attention?

Quelques conseils à lui donner :

  • Ce n’est pas parce que l’on trouve de nombreux endroits sur Internet qui parlent ouvertement de sexualité que tout est fiable. Par exemple, lorsque Kourtney Kardashian promeut des gummies au fruit pour donner un bon goût au vagin, on peut se poser des questions.
  • Nous avons rassemblé des exemples de sources fiables sous « Autres informations utiles ».

 

  • Ne jamais oublier que toutes les photos postées sur la Toile peuvent finir par être vues par bien plus de personnes que ce que l’on s’imagine. Il faut donc poster sur Internet uniquement des photos susceptibles d'être montrées à des personnes extérieures à son cercle d’amis usuel, par exemple à toute l’école ou aux grands-parents.
  • Érotisme et sexy ne riment pas forcément avec nudité. La nudité n’est pas nécessaire pour l’érotisme. Si l’on souhaite toutefois prendre des photos de nu dans un cadre sûr, il faut veiller à ne montrer ni son visage ni un signe distinctif.
  • Les mineurs peuvent être punis s'ils envoient des photos pornographiques ou des selfies érotiques (par exemple une « dick pic ») à d'autres personnes sans consentement.
  • La menace de publier des photos de nu d'une personne qui n'a pas envoyé d'autres images érotiques d'elle-même est considérée comme un acte de contrainte et est donc punissable. Il en va de même pour le sujet de « revenge porn » (→ Abus sexuels sur Internet).
  • Si des photos érotiques sont diffusées sans son consentement, contactez sans tarder une personne (adulte) de confiance.
  • Il est aussi possible de faire un signalement anonyme ou d’obtenir des conseils sur → clickandstop.ch.

 

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Que peuvent faire les parents ?

Les parents jouent toujours un rôle déterminant dans l'éducation sexuelle, même si des informations à ce sujet se trouvent désormais partout : sur Internet, à l'école, dans des campagnes publiques, dans des journaux ou via la psychologie destinée au grand public. En tant que parents, il est important que vous restiez calmes et que vous acceptiez les évolutions liées aux médias sociaux. Il ne faut ni dramatiser, ni condamner.

Généralités

Même dans le monde numérique, les questions et les thèmes fondamentaux qui préoccupent les jeunes en lien avec le développement de leur identité sexuelle restent les mêmes : changements physiques, sentiments amoureux, sensualité, conscience de son propre corps, contraception et grossesse. Il n’est pas difficile d’accéder à des informations sur ces sujets ; il est par contre plus compliqué de savoir ce qu'elles valent et de trouver de bonnes sources. En tant que parents, vous pouvez aider votre enfant à s’orienter, par exemple en lui montrant des livres ou des sites Internet adaptés à son âge : les jeunes peuvent trouver des réponses à leurs questions sur des sites comme → 147.ch ou → ciao.ch. Ces plateformes offrent également la possibilité de poser des questions anonymes et obtenir les réponses de spécialistes.

En aidant votre enfant à se conforter dans son bien-être physique et sa sexualité, il va apprendre à connaître ses propres limites, mais également celles des autres. Un dialogue ouvert sur la sexualité favorise un développement sexuel sain et l’adoption d’un comportement respectueux vis-à-vis de soi et d’autrui.

 

Pour les enfants et les jeunes, il est important de pouvoir se référer à une relation solide qui fonctionne bien. D’après des spécialistes, avoir fait l’expérience d’un sentiment de sûreté, de sécurité et de stabilité émotionnelle aide à poser un regard critique sur les images pornographiques.

Contenus pornographiques

  • Parlez avec votre enfant : discuter ouvertement de la pornographie, de la sexualité et des stéréotypes de genre permet d’adopter une approche critique à l’égard des images et des expériences faites lors de l’utilisation des médias. En effet, c’est sur les personnes qui n’ont pas d’expérience propre, de possibilité de dialoguer avec autrui ni d’opinion clairement définie que les médias ont le plus d’influence.
  • Évoquez l'existence de contenus qui ne sont pas adaptés à son âge, et encouragez-le à se tourner vers vous ou une autre personne de confiance lorsqu’il rencontre quelque chose qui l’irrite ou le bouleverse.
  • Si vous trouvez de la pornographie ou des messages à caractère pornographique sur l’ordinateur ou le mobile de votre enfant, cherchez le dialogue. Si vous ne savez pas comment réagir, adressez-vous à un service spécialisé. (Vous trouvez des contacts sous « Autres informations utiles ».)

 

Utilisez des logiciels de protection de la jeunesse et des bloqueurs de publicité (→ Sécurité et protection des données). Gardez toutefois en tête que ces outils ne garantissent pas une protection absolue, et que votre enfant risque tout de même de tomber sur des contenus inappropriés (chez des amis par ex.).

 

Sexting

  • Abordez avec votre enfant la question de la mise en scène de soi sur Internet, et prenez en compte le sexe de votre enfant.
  • Déconseillez-lui vivement d’envoyer, de mettre en ligne ou de conserver sur un support non sécurisé des photos ou des vidéos d’eux-mêmes nus ou dans des poses suggestives. Insistez sur le fait qu’il ne doit à aucun moment montrer son visage ou tout autre élément qui pourrait permettre de l’identifier.
  • Parlez avec votre enfant du risque que des photos et des vidéos soient diffusées sans son consentement. Avant de poster ou d’envoyer le contenu à quelqu’un, il peut se poser ces questions : supporterait-il que ces photos se retrouvent affichées dans la rue ou distribuées dans la cour d'école ?
  • Discutez d'alternatives possibles : comment peut-on être sexy sans se déshabiller ?

 

  • Soutenez-le sans juger : ne lui faites pas de reproches. Essayez de comprendre quelles étaient ses motivations. A-t-il subi des menaces ?
  • Portez plainte et informez la personne qui a fait un usage abusif des contenus. Lorsqu’une dynamique de groupe est en jeu, par exemple en cas de cyberharcèlement, [LIEN : Cyberharcèlement] il faut informer le corps enseignant et la direction de l’école.
  • Faites-vous aider par des professionnel.le.s et demandez conseil à des spécialistes. (Vous trouvez des contacts sous « Autres informations utiles ».)

 

  • Prenez la chose au sérieux, sans juger le contenu en lui-même.
  • Ne gardez pas les contenus, même pour constituer des preuves ; leur possession peut être punissable (pédopornographie).
  • Informez la personne qui a fait un usage abusif des contenus que vous allez déposer plainte.
  • Dites-lui qu’il a bien fait de vous en parler, car il s’agit d’un sujet important.
  • Parlez-lui les risques juridiques auxquels il s’expose.
  • Discutez ensemble de comment limiter ou réparer les dommages commis, par exemple en effaçant les contenus existants (sur ses propres appareils et sur ceux des autres ou sur les sites Internet) et en discutant avec la victime de la réparation qu’elle souhaite recevoir.
  • La personne qui like ou transmet une photo de sexting qui circule nuit également aux personnes concernées. Si votre enfant voit ce genre de contenu quelque part, il devrait en parler avec vous ou un autre adulte de confiance pour que le cas puisse être signalé.
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Autres informations utiles

  • Clickandstop.ch : service de signalement en ligne contre la violence sexuelle envers les enfants et les adolescents
  • Santé Sexuelle
  • Aide aux victimes :
  • Ligne d'urgence pour les parents (24 h/24) : 0848 354 555 ou en ligne 
  • www.147.ch – Service de conseil anonyme et gratuit pour les enfants et les jeunes (24 h/24)

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